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Le Rallye des Lucioles est terminé

Et il fallait plus que des Lucioles pour éclairer les tableaux de bord de la section des anciennes lors de l’étape de nuit. En effet, nombreux étaient ceux qui portaient des éclairages frontaux pour lire leur compteur journalier, avant de se perdre car ils ne regardaient plus la route. Bon, mais avant d’en arriver à la troisième étape, parlons un peu du Rallye. Le Rallye des Lucioles, deuxième du nom, était organisé autour de 2 catégories cette année : les « modernes » et les « anciennes » (plus de 20 ans). Nous avions, au niveau de notre Club un participant dans chaque catégorie avec Rosine et Dominique et leur beau coupé GTV 916 en moderne, mon frère et moi dans la catégorie ancienne avec un spider A115. Le Rallye était organisé sur deux jours, avec 4 étapes dont une de nuit. 21 voitures en ancienne et 9 en moderne sont engagées.

Sous un très beau soleil et après un pique-nique en bonne compagnie, alfiste bien sûr, à la base de loisirs de Jabeline en Seine-et-Marne, c’est le départ pour 80 kilomètres de spéciale jusqu’à Senlis. Nous sommes rapidement assez seul sur la route, les contrôles par panneaux se succèdent, les RSR aussi. Sur les routes qui contournement l’aéroport Charles de Gaulle, il est assez aisé de tenir une moyenne autour de 41 km/h. Cette étape est très amusante pour Didier, en effet et sans le savoir, nous nous sommes un peu entraînés sur cet itinéraire la semaine précédente. S’il s’agit du premier rallye de régularité pour mon frère, je peux faire figure de vétéran car c’est mon deuxième … et nous traversons une région que nous connaissons bien pour l’ avoir écumée avec nos remorques et nos motos de Trial. Arrivée à Senlis sans trop de problème, avec un guide touristique de premier ordre comme pilote. Après être passé près du circuit de Mortefontaine, nous constatons que nous avons doublé (sans forcément les croiser, comprenne qui voudra) six à sept concurrents qui seront déjà en retard. Lorsque Dominique arrivera un peu plus tard, car leur top départ a été donné plus d’un quart d’heure après le nôtre, il nous expliquera qu’il a fait un petit détour pour visiter un haras, (240 chevaux sous le capot, mais combien dans le haras ? Pas le temps de compter) du côté de la Mer de sable, sympa mais j’ai eu l’impression qu’il y avait un peu de stress tout de même, et des pénalités à la clé.

Après un assez long repos pour réorganiser le groupe qui s’avèrera en avoir bien besoin – le seul équipage 100 % féminin sur une Jaguar moderne arrivant juste avant le top départ de la seconde épreuve à 17h30, c’est reparti pour une longue « balade » entre Senlis et Creil, par des chemins et des forêts pleins de trous et de ralentisseurs mortels pour nos autos et de plus, très peu visibles. La moyenne à atteindre est un peu plus élevée : 42 km/h, mais surtout il s’avère que la qualité des routes ne permettra pas de se refaire en cas de problème. A peine parti, juste deux notes du road book lues, et c’est déjà « la pagaille » car nous croisons des concurrents partis bien avant nous, dans le sens contraire (moins de 3 km après le départ !). Bon que cela ne tienne, nous poursuivons notre chemin. Mais après 30 km environ, perturbé un peu avant l’arrivée dans le bourg de Rhuis, je fais une erreur d’aiguillage et il nous faudra plus de 20’ et une bonne quinzaine de kilomètres supplémentaires pour retrouver le bon itinéraire et encore soyons heureux d’avoir pu le faire. Malgré les talents d’équilibriste de mon cher conducteur qui vola, au sens propre, au-dessus des trous béants de la chaussée à des vitesses ….., il nous sera impossible de récupérer le temps perdu et nous serrons gratifiés de la pénalité maximale avec un quart d’heure de retard à Creil. Il me faut également faire un deuxième petit mea culpa, je me suis trompé à nouveau d’itinéraire du côté de La Verberie. Bon ce n’était pas l’heure. Rosine et Dominique sont exténués. Une erreur de navigation « au Cap » leur vaut également le maximum de pénalités.

Nous nous sommes alors tous retrouvés pour dîner à l’hôtel Campanile de Villers Saint Paul avant de nous préparer pour l’étape de nuit. Nous savions avant de démarrer que le compteur journalier, rétro éclairé, est totalement illisible sur le spider (entre nous : comment est-il possible qu’il en soit autrement : qui a essayé de lire un livre en mettant la lumière du côté de la couverture ?). Didier aura mis les 40 km de l’étape à trouver la bonne position, totalement inconfortable par ailleurs, pour éclairer ce fichu objet. Ces essais nous aurons valu de nous tromper de route, de rater des « tourne à droite », etc … Mais au final, nous ne serons pas loin d’un bon temps, ouf. Car pour d’autres, ce ne sera pas le cas : bris de radiateur d’huile, casse de courroie, début d’incendie et perdu pour perdu … Sacrée nuit, il me semble. Enfin bonne nuit à toutes et à tous. Rosine et Dominique, bien équipés et très concentrés, réalisent un sans-faute et pointent dans la minute, apprendront-nous le lendemain matin. La remontée au classement est engagée. Au petit matin, après un début de grasse matinée, départ vers 11 heures de la dernière étape de Verneuil-en-Halatte vers le canal de l’Ourcq, à proximité de notre départ du samedi. Beau temps, et heureusement, les routes sont rapides, car la moyenne est de 48 km/h. Très rapidement nous serons surpris par la présence de panneaux RSR à l’envers du parcours, mais enfin, il ne devait pas y avoir de piège ? En vue de l’arrivée après 80 km/h de bonne route, nous voyons apparaître dans nos rétroviseurs la Porsche 911 rouge qui est partie derrière nous. Elle veut nous doubler. Pourquoi ? Nous sommes dans les temps. En fait il s’agit d’une autre Porsche : la numéro 2 qui elle est vraiment en retard. Ouf, nous n’avons pas à essayer de la suivre. Alors, me direz-vous ? Eh bien, ceux qui ne sont pas venu ont eu tord. Il faisait beau, le parcours superbe, l’organisation itou et le dernier repas avant la remise des prix, parfait. Les résultats sont bien meilleurs que ceux de l’année dernière mais des progrès restent à faire.

Rosine et Dominique terminent 5e de leur catégorie, mais heureux comme des enfants et nous, nous sommes 4ème des « Anciennes », au pied du podium, la plus mauvaise place me direz-vous. Alors ? Et bien rendez-vous à la « 2e Ronde de Brie », le deuxième week-end d’octobre, sur les routes de Seine-et-Marne. On remet çà.

Merci à Patrick Bacon et à son organisation. En espérant voir plus d’Alfa au départ, et surtout plus de CARFistes.

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