Nos copains à la Nuit Provençale 2017
Notre premier rallye en temps que Carfiste !! (Laurent et moi) Alors voici un petit brin d’histoire qui vous donnera peut être l’envie de nous rejoindre…
La Nuit Provençale est une Epreuve d’endurance de 350km, de nuit, parcourue entre le Vaucluse, la Drôme et les Bouches du Rhône.
Nous commençons cette journée par un déjeuner aux alentours de 12h30 dans un petit restaurant à Saint-Cannat , tout près d’Aix-en-Provence, avec Laurent , son copilote Valentin et votre serviteur.
Steffen et son coupé Bertone 1750 GTV « préparé piste » nous rejoint ainsi que mon copilote Sébastien, venu avec sa petite Autobianchi A112.Aux alentours des 15h00, nous arrivons à Rognes pour les habituelles vérifications administratives et techniques, que nous passons sans aucuns soucis. On rejoint les copains alfistes : Olivier et son Alfetta GTV 2l série 1, Jerôme sur sa Giulietta Spider Veloce, et Olivier avec son Bertone 1750 GTV « modèle américain à injection ».
Puis arrive le briefing avec un changement de parcours annoncé…en effet, compte tenu de la météo épouvantable depuis 24h dans la région, le passage (et le repas au Chalet-Reynard, près du Mont Ventoux) est annulé à cause de fortes chutes de neige : ascension impraticable, déception générale certes…mais sécurité avant tout ! Le Grand Départ a finalement lieu avec une heure de retard, à près de 18h30 pour la première auto, car entretemps, il a bien fallu profiter des prises de vues et d’agréables moments conviviaux entre alfistes mais pas seulement. Partis dans l’ordre des numéros, cela nous fait rouler chacun de son côté en début de rallye, mais on se rattrapera plus tard, c’est certain !
La première étape de 70km nous fait passer par les combes de Lourmarin puis direction Bonnieux. Les chevaux de feu de nos belles, enfin à température, se font entendre jusqu’à l étape-relais dans le célèbre village de Sault, au pied du Ventoux :
Les conditions météorologiques restent difficiles, alternant routes sèches, puis humides, graviers sur la chaussée, voire quelques branches, ou même des pierres, le tout assaisonné par la pluie et le vent, super, quoi !
Premier problème : mon Alfetta GTV Delta ne veut plus démarrer, le démarreur ne s’enclenche plus, je suis donc obligé de mettre les mains dans le moteur…grrrr, ça commence bien. Mais le souci, bénin, est vite résolu, Mamma mia, encore un caprice d’italienne !!
Nous repartons vers la seconde partie de la première étape, en direction de Séderon, après une trentaine de kilomètres de routes sinueuses, en étant au préalable passés par le centre du village de Sault. Les « bialberi » tournent désormais à plein régime, nous arrivons rapidement à destination,
pour une pause essence, collation et mise en bouche , et même, pont à disposition pour les participants ayant rencontré des soucis (Porsche et BMW, mais chut…)Nouveau départ : nous réussissons enfin à regrouper 3 Alfa Romeo , dont celle de Laurent , une berline Giulietta Ti de 62 en tant qu’ouvreuse , suivie du coupé Alfetta GTV 2L d’Olivier, et nous suivons avec le GTV Delta. Nous attaquons le col Saint Jean, de plus en plus enneigé, à la poursuite de Laurent, en tête avec sa Giulietta (à levier de vitesses au volant s’il vous plait) qui nous mène jusqu’au sommet à un rythme finalement effréné au vu de son petit 1300 de feu, entièrement de série avec ses 75 chevaux.
Au sommet, laissant passer les voitures « coursifiées » et bien plus récentes, ceci afin de pouvoir tous rouler sans gêne, nous redescendons et passons par le village de Laborel pour attaquer le col de Perty, aux bords de route blancs de neige. Nous continuons notre chemin en passant par les communes de St Auban, la Rochette sur le Buis , tout en attaquant à nouveau sous la pluie et le vent : le GTV Delta part aux fesses du coupé Simca 1200 S préparé, alliant travers en épingle, et montées à haut régimes, nous faisant profiter de la merveilleuse musique du bialbero déchaîné, Laurent et Olivier continuant de se battre becs et ongles entre Alfa. Passant de petite routes en petites routes, traversant le village de Bédoin, on finit par prendre le col de la Madeleine, quand tout-à-coup, un chat vient se « suicider » dans les roues de ma voiture, lui arrachant en partie le demi spoiler droit. Me voila arrêté en bord de route, couché sous le nez du GTV pour regarder l’ampleur des dégâts ! Me voici à user du marteau burin pour couper les rivets du spoiler qui frottait dans la roue, pour pouvoir repartir, avec l’aide de Sébastien et sa lampe de poche… lol…Allez, direction le Restaurant, à Malaucène, car oui, les émotions ça creuse… mdr.
Après un repas copieux, il se fait tard dans la nuit, nous prenons le sens du retour pour rejoindre l’Arrivée, chacun dans nos machines anciennes, à sourire, et parfois se trompant d’itinéraire, pour certains, car la fatigue se fait sentir. Nous passons par Flassan où dans la descente, Olivier me rejoint pour se livrer à un petit duel entre nos deux Alfetta GTV : soudain, ce dernier nous gratifie d’un joli tête à queue, juste devant moi…que dire…magnifique, sublime, il nous a vendu du rêve, heureusement sans gravité !
Nous finissons par rejoindre Steffen et son coupé 1750 GTV à Bédoin pour rouler tous ensemble. Voyant des phares au lointain devant nous, nous décidons de déchainer le cuore sportivo à nouveau, afin de rattraper la tête du peloton et de prendre du plaisir dans les gorges de la Nesque, pied au plancher (mais dans le respect du code de la route !), ce qui fut le cas jusqu’à l’entrée des gorges… malheureusement, la file de voitures, pourtant composée de plusieurs véhicules « de course » a décidé de se traîner à un bon 50km/h tout le long, comme ce fut souvent le cas sur la plupart des routes accidentées du rallye…les Alfa leur font peur, c’est évident !!!
Arrivés à St Saturnin les Avignons, Steffen nous quitte et nous continuons notre périple à près de 4h du matin, en adoptant une allure de sénateur avec Laurent en tête et son copilote Valentin. La fatigue vraiment omniprésente, nous décidons de rallier l’arrivée afin d’y prendre le café et de pouvoir retrouver nos lits douillets.
Par jerôme Ancelin et laurent Bonnery